Dimanche 12 mai 2024

Ce matin nous avons eu notre seule frayeur météorologique du séjour : au moment de rejoindre Michel Nicole qui va nous guider pendant cette ultime journée, il pleut ! Je rappelle que Michel est Président de la SFO Languedoc et cartographe FFO de l’Hérault, tout proche. Certains mettent les bottes, on prend les parapluies, mais cela ne dure pas et une heure plus tard on étouffe sous les imperméables. 3 stations sont au programme, le classique Plateau de Guilhaumard et 2 stations sur ses franges.

Le paysage du jour :

Station n° 13 - Sur le Plateau de Guilhaumard à Cornus

Encore un grand classique que cette tournée sur le Plateau que nous avions faite déjà en 1987 et 5 autres fois depuis, dont en 2012, mais nous découvrons quelques nouvelles parcelles entourées de murets, caractéristiques de ce paysage. Nous restons groupés car Michel nous a mis en garde : on s’égare facilement sur le Plateau…

Tout de suite c’est le festival des Orchis simia : on est compte plus de 300 pieds dont 1 albiflora et des hyperchromes. Les Orchis purpurea ne sont pas en reste, avec un lusus au curieux labelle entier. Quelques O. militaris et 2-3 O. anthropophora complètent le tableau. Également une centaine d’Orchis mascula qui sont en fin de floraison.

Évidemment avec tout ça c’est la foire aux hybrides !!! Il y a des parcelles entières qui en sont couvertes : on compte au moins 2 Orchis anthropophora x simia (O. x bergonii), plusieurs dizaines d’Orchis militaris x purpurea (O. x hybrida) et près d’une centaine d’Orchis purpurea x simia (O. x angusticruris). 

Côté Ophrys c’est le début des Ophrys aveyronensis, nous n’en verrons qu’une trentaine, mais toujours aussi magiques. Les plus nombreux sont les Ophrys passionis avec une belle variabilité. Sinon : 8 Ophrys insectifera, 3 O. litigiosa, 1 O. lutea et 2 O. picta en tout début de floraison. Hélène nous dégote quand même un bel hybride entre Ophrys aveyronensis et passionis (O. x costei).

Autres espèces rencontrées : près d’un millier d’Anacamptis morio dont 1 albiflora et des panachés, A. pyramidalis, Cephalanthera longifolia, Himantoglossum hircinum, une centaine de Neotinea ustulata et une dizaine de Platanthera bifolia.

Quelques photos :

Station n° 14 - Route du Pas de Licous au Clapier

Après le pique-nique pris parmi les Fritillaria pyrenaica en fleur, direction le Clapier où nous visitons une station visitée en 1990 mais plus depuis : pourtant, elle est encore plus intéressante aujourd’hui. Elle est constituée de vastes prairies humides assez pentues et orientées au sud.

Première espèce qui nous accueille, Serapias lingua, une nouveauté pour le séjour, on en compte une centaine. Autre nouveauté, Anacamptis laxiflora, plusieurs centaines dans toutes les prairies. 3ème nouveauté, quelques Dactylorhiza fuchsii en début de floraison. Dernière nouveauté, quelques Coeloglossum viride mais en bouton.

Pour les Ophrys : 1 Ophrys apifera, 3 Ophrys aveyronensis, 8 Ophrys funerea, 1 Ophrys litigiosa et surtout une cinquantaine d’Ophrys picta en début de floraison.

Autres espèces rencontrées : toujours des Anacamptis morio, A. pyramidalis, Orchis mascula, O. purpurea et Platanthera bifolia dont en début de floraison.

Quelques photos :

 

Station n°15 - Chemin sous la Bastide-des-Fonds au Clapier

Fin de la journée et de la session sous le village perché de la Bastide-des-Fonds, dans des prairies ± humides. C’est d’abord de nombreux Ophrys funerea que l’on retrouve dès le bord du chemin, puis dans toutes les prairies, presque une centaine de pieds. Quelques Ophrys picta, 1 O. aranifera et 1 O. aveyronensis complètent le genre.

On trouve aussi 3 Coeloglossum viride en pleine floraison, une cinquantaine de Serapias lingua, quelques Orchis simia, un O. anthropophora et un Platanthera bifolia. Mais c’est surtout du côté des Anacamptis que cette station nous révèle ses meilleures trouvailles : une vingtaine d’A. coriophora, autant de morio et 4 laxiflora, plus une dernière belle surprise, 4 hybrides entre laxiflora et morio (A. x alata). C’est une belle fin de séjour !

On se sépare sur le parking, certains rentrant directement à la maison, d’autres musardent encore un jour ou deux dans la région malgré un petit incident de pneumatique.