Dimanche 27 avril, Les Mayons (83)

34 personnes au rendez-vous de 10 h à la Maison de la Nature des Mayons, où Catherine nous accueille avec un café. 2 personnes se sont jointes à nous dans l’après-midi. Le temps est frais, beau mais venteux, ce qui embêtera un peu les amateurs de macrophotographie.

Station 1 – Les Mayons, Rascas.

Sous-bois très débroussaillé en bord de route. Tout de suite autour du parking, ce sont les premières espèces de Serapias qui attirent l’attention : S. neglecta en fin de floraison et très nombreux, des petits tas de S. lingua bien reconnaissable avec sa callosité allongée et entière (en goutte), et un S. vomeracea bien fleuri. Juste à côté, les premiers Anacamptis picta en pleine floraison.

Au bord de la route, nous trouvons une touffe de Limodorum abortivum avec de nombreuses fleurs ouvertes : c’est vraiment l’une des plus belles fleurs parmi les Orchidées européennes. Nous progressons parmi les touffes de S. lingua, et nous remarquons l’extrême variabilité des couleurs des labelles : du jaune ou pourpre le plus foncé, en passant par des formes bicolores. Quelques S. cordigera commencent à fleurir, ainsi qu’une dizaine de S. olbia, et nous avons la chance de trouver un hybride bien reconnaissable entre S. lingua et cordigera (S. x ambigua).

Sur le talus de la route, les gravillonnages successifs ont créé un biotope particulier, très calcaire dans ce milieu siliceux (socle Permien). Nous trouvons donc des Ophrys, plantes qui préfèrent les milieux basiques : O. scolopax aux belles gibbosités et O. splendida plus discret. Nous mangeons tous ensemble sur place et prenons la photo de groupe.

Espèces rencontrées :

Anacamptis picta = 100

Limodorum abortivum = 10

Ophrys scolopax = 20

Ophrys splendida = 5

Serapias cordigera = 5

Serapias lingua = 500

Serapias neglecta = 300

Serapias olbia = 20

Serapias vomeracea = 10

X Serapias cordigera X lingua (S. x ambigua) = 1

Station 2 – Vidauban, Bois du Rouquan.

Le Bois du Rouquan est connu de toute l’Europe pour sa richesse en espèces d’Orchidées. Maintenant qu’il fait partie de la Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures, l’avenir de sa biodiversité remarquable semble assuré. Nous rencontrons d’ailleurs sur la station les gardes de la réserve et ceux de l’ONF en pleine mission de surveillance : le dimanche ensoleillé attire les promeneurs.

Nous restons comme ce matin dans les zones débroussaillées de bord de route. C'est là que les conditions sont les meilleures pour les Orchidées : de la lumière et de l’espace. Il faut que les insectes les aperçoivent ! Tout d’abord, ce sont les premiers Anacamptis pyramidalis qui attirent notre attention : c’est tôt, mais l’année est un peu en avance.

Plus loin, des Ophrys incubacea et scolopax, ainsi qu’une belle station d’Anacamptis laxiflora, espèce protégée dans la région PACA. Quelques hybrides avec A. picta sont détectés : de plus petites plantes, plus violettes et avec la macule du labelle piquetée. A côté, beaucoup de Phalangères (Anthericum liliago), des Iris aux fruits imposants et des Tulipes méridionales encore bien en forme, dont certaines avec le dos des tépales verts.

Nous trouvons ensuite quelques Platanthera bifolia, reconnaissables à leurs pollinies serrées et parallèles, un Ophrys splendida, de beaux Ophrys provincialis (champ basal rouge et macule bordée de blanc). Enfin, Un très bel hybride Ophrys provincialis x scolopax déclenche une rafale de prises de vue. Il porte bien son nom, d’ailleurs : O. x maurensis, des Maures.

Espèces rencontrées :

Anacamptis laxiflora = 30

Anacamptis picta = 20

Anacamptis pyramidalis = 20

Limodorum abortivum = 2

Ophrys incubacea = 40

Ophrys provincialis = 40

Ophrys scolopax = 40

Ophrys splendida = 1

Platanthera bifolia = 10

Serapias lingua = 100

Serapias olbia = 10

Serapias vomeracea = 10

X Anacamptis laxiflora x picta (A. x heraclea) = 2

X Ophrys provincialis X scolopax (O. x maurensis) = 1

Anthericum liliago CC

Iris lutescens CC

Tulipa australis CC

Station 3 – Le Luc, Camping des Bruyères.

Dernier arrêt de la journée au Camping des Bruyères, où nous sommes toujours bien reçus par le propriétaire M. Raboin, Ce site est préservé depuis plus de 30 ans grâce à la prise en compte de la diversité des espèces présentes.

Cette station est surtout connue pour son importante population d’Anacamptis papilionacea subsp. expansa, la sous-espèce aux labelles très larges. Cette année la floraison est moindre que l’an passé, mais nous trouvons quand même de beaux exemplaires, ainsi que 3 hybrides avec A. picta (A. x yvesii). Quelques Serapias neglecta sont encore en bon état, et un magnifique exemplaire de Serapias vomeracea attire tous les regards (et appareils photo).

Espèces rencontrées :

Anacamptis papilionacea subsp. expansa = 200

Anacamptis picta = 30

X Anacamptis papilionacea subsp. expansa X picta (A. x yvesii) = 3

Serapias neglecta = 50

Serapias vomeracea = 10